L’Afrique sur la voie de la gouvernance d’internet et la cybersécurité

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La gouvernance d’Internet et la cybersécurité étaient au coeur d’une rencontré d’experts du comité technique spécialisé de l’Union africaine sur la communication et les Technologies de l’information et de la communication, à Bamako les 14 et 15 septembre 2016.
La réunion des experts suivie de la rencontre des ministres le vendredi 16 septembre à pour but de valider le projet de Déclaration de l’Union africaine sur la gouvernance de l’internet qui sera soumise au sommet de l’Union en janvier 2017.

Le taux de pénétration d’Internet en Afrique est évalué à 28% en 2015 contre 7% en 2007, selon le chef de division de la société de l’information de l’UA, Moctar Yedaly, lors de sa présentation sur une “approche globale sur la cybersécurité et la cybercriminalité”.

Au Mali, le taux de croissance de 6% du PIB (Produit intérieur brut) enregistré en 2015 est “dû en partie au secteur tertiaire dont la valeur ajoutée à connu une hausse de 7% contre 5% en 2014”, a affirmé Me Mountaga Tall, ministre malien de l’économie numérique et de la communication, dans son discours de la rencontre des ministres.

Des avancées notables sont perceptibles dans le pays et en Afrique en général, toutefois un cadre juridique légal est absent pour contrer les attaques auxquelles peuvent faire face les Africains, notamment dans le cadre du terrorisme et d’autres situations dangereuses circulant sur Internet. Aujourd’hui, l’Afrique représente 10% des cybers incidents dans le monde. La question de piratage de comptes mails, la prolifération des arnaques pour soutirer de l’argent aux citoyens est devenu monnaie courante et peu de sensibilisation s’en suit.

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En 2014, l’Union africaine a adopté lors de son Assemblée des chefs d’états et de gouvernements, la “Convention sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel”, désormais nommé “Convention de Malabo”. Au Mali, une Loi est en cours d’adoption à l’assemblée nationale portant sur la protection des données à caractère personnel, déjà adoptée en Conseil des ministres.

Seuls huit pays membres ont ratifié cette convention, dont l’objectif est la mise en place d’un cadre juridique pour la cyber sécurité et la protection des données personnelles. Le Mali n’ayant pas encore signé ni ratifié, l’une des recommandations fortes de l’UA est d'”accélérer la ratification et la mise en oeuvre de la Convention de Malabo”. Et lors de la réunion, le ministre Tall a pris l’engagement de la signature et la ratification “sans délai” de la Convention de Malabo.

Diénéba DEME, Journaliste scientifique

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